Bonne nouvelle, on a touché le fond !
On a touché le fond. Des économies puissantes comme l’Allemagne frisent la récession, l’industrie automobile est en crise, les tensions sociales des Gilets Jaunes ont laissé des stigmates… Boussole de l’activité économique mondiale, Caterpillar a abaissé ses prévisions de bénéfices pour 2019 alors que les concessionnaires réduisent leurs stocks face à trop d’incertitudes.
Mais les signaux repassent au vert. Les industries se reconfigurent et le secteur du déchet s’adapte. Les papiers cartons ont souffert, mais cette crise est structurelle : on consomme moins de papier carton dans une société digitalisée. En témoigne le projet de méga-fusion dans l’impression entre Xerox et HP, en perte de vitesse. C’est d’ailleurs une bonne nouvelle pour l’environnement, l’industrie du papier étant très polluante.
Même crise structurelle pour l’industrie du plastique, faute d’avenir.
Par ailleurs, les tensions commerciales sino-américaines s’apaisent, un accord est en vue.
En France, le CAC 40 approche de la barre des 6 000 points. Le recyclage va profiter de l’arrêt des investissements des compagnies minières qui ont surinvesti ces dernières années. La sérénité revient et le génie humain reprend ses droits. On trouve du lithium en quantité dans les eaux géothermales en Alsace et les investissements dans l’industrie du verre d’emballage se multiplient. Les chercheurs parviennent à transformer le CO2 en énergie, avec des batteries rechargeables au lithium-CO2, ou des puits de carbone transformant le CO2 en éthanol. Le CO2, ennemi juré, deviendrait notre meilleur allié !
Comment le gouvernement augmente l’impôt par le traitement des déchets
La DREAL met la pression sur les centres de tri jusqu’à des situations ubuesques, renchérissant les coûts de stockage des déchets non dangereux. Depuis 1 an, les ISDND sont inspectées mensuellement, avec une traque sans merci du valorisable. Les fiches de non-conformité pour le tout-venant des déchetteries se multiplient et la DREAL semble considérer les bouteilles et bidons vides comme des emballages de déchets dangereux à traiter comme tel.
Du bois dont la qualité n’entre pourtant pas dans la filière, est aussi pointé comme une non-conformité, tandis que le moindre bout de ferraille et de carton sont relevés. Certains sites ont même eu à justifier de la présence de valorisable dans leur tout-venant auprès de la DREAL… comme si le tri des usagers était parfait !
Une évolution progressive de la TGAP avait été décidée, pour laisser le temps aux collectivités, mais les coûts explosent déjà à cause des moyens de contrôle que les ISDND doivent déployer et du coût de traitement des déchets soi-disant non-conformes. A cela s’ajoute le taux de TGAP qui sera appliqué. Le gouvernement semble bien décider à renforcer l’impôt par son traitement de la gestion des déchets.
Les compagnies minières assoiffées
L’eau n’est plus seulement une question d’image environnementale dans le secteur minier, mais un enjeu qui impacte la rentabilité des projets.
Au Chili, touché par une sécheresse sans précédent, Anglo American rapporte une chute de 8% de sa productivité globale à cause du manque d’eau au 3e trimestre 2019 et ne prévoit pas d’amélioration en 2020.
Un récent rapport de Moody’s souligne que la sécurisation de l’approvisionnement en eau des nombreuses mines existantes ou en projet, souvent situées dans des régions arrides, sera un problème croissant.
Les groupes miniers doivent investir dans les infrastructures de l’eau (systèmes de dessalinisation, de recyclage, retenues…).
Selon EY, ces dépenses ont quadruplé entre 2009 et 2013 pour atteindre 12 Mds $. La facture continuera de gonfler jusqu’à compromettre certains projets. Les coûts des matières premières augmenteront en conséquence, nourrissant l’inflation et soutenant l’activité de recyclage.
Volkswagen mise sur le savoir-faire électrique
Au cœur de son centre d’excellence à Salzgitter, en Basse-Saxe, Volkswagen vient d’inaugurer une ligne pilote de production de batteries lithium-ion, dernier chaînon manquant de l’écosystème des batteries déployé par VW.
Le constructeur choisit une stratégie à contre-courant de l’industrie automobile, jugeant essentiel de s’approprier ce savoir-faire dominé par la Chine et la Corée, alors que la batterie représente 40% de la valeur d’une voiture électrique.
Cette chaîne pilote représentant un investissement de 100 M€, permettra d’optimiser les étapes de production des cellules de batterie en vue de la construction d’une usine de 200 000 m² avec la startup suédoise Northvolt, pour un investissement de 900 M€. Sa mise en service est prévue d’ici début 2024.
VW mettra aussi en service en 2020 une usine pilote de recyclage des batteries pour récupérer les matières premières utiles. De quoi couvrir tous les volets de ce segment de l’industrie automobile qui connaît la plus forte croissance, estimé à 50 milliards d’euros en 2025.