EDITO JANVIER 2019
L’État face à ses contradictions
L’État fixe des objectifs mais ne donne pas les moyens de les atteindre. La filière du recyclage et l’État viennent de siger un contrat stratégique de la filière Transformation et valorisation des déchets.
Objectifs : réduire de moitié les déchets enfouis et recycler 100 % des plastiques d’ici 2025.
Vœux pieux mais l’État ne s’engage pas dans les moyens pour y parvenir.
En gros, c’est à la filière de trouver les solutions.
Or aujourd’hui, avec la baisse du prix du baril de pétrole, le plastique vierge demeure plus compétitif que le plastique recyclé.
Autre exemple, utiliser le CSR comme combustible alternatif est une bonne idée mais il n’existe qu’une poignée de chaudières en France capables de les utiliser. Le pays n’a pas suffisamment investi dans ce type de solutions.
Il s’agit donc davantage d’un effet d’annonces qu’un plan maîtrisé et objectif qui tient compte du marché.
Plus de déchets, moins de stockage
Le secteur des travaux publics se porte bien : un chiffre d’affaires en hausse de 7 % en 2018, et les prévisions restent positives pour cette année, portée par le « chantier du siècle », celui du Grand Paris. Les volumes de déchets devraient donc continuer de croître. Problème : qu’en faire ?
La baisse des quotas de stockage décidée par la Loi de transition énergétique pour une croissance verte (LTECV) ne permettront pas de traiter tous ces déchets.
Certaines entreprises du secteur ont déjà été obligées de freiner leurs entrées, voire d’arrêter leur activité pour satisfaire les arrêtés préfectoraux. Une situation qui fragilise les récupérateurs, mais qui favorise aussi les dépôts sauvages, autre sujet brûlant pour lequel les autorités peinent à trouver des solutions.
Dieselgate
Les postures dogmatiques contre le diesel ont fini par faire descendre le peuple dans la rue.
L’État a décidé que l’avenir de la voiture serait électrique mais les Français ne l’entendent pas de cette oreille : les ventes de véhicules électriques ne représentent que 1,43 % du marché en 2018.
Pourtant, si les anciens moteurs diesels sont incontestablement nocifs, les plus récents, équipés de filtres à particules, représentent une alternative écologique certaine sur le long terme, par rapport au cycle de vie d’un moteur électrique, dont l’extraction des matières premières est particulièrement énergivores et dont les batteries ne sont pas encore recyclables.
C’est ce genre de décisions politiques qui provoquent des réactions parfois dramatiques en termes d’emplois, comme la fermeture annoncée de l’usine Ford de Banquefort, en Gironde. Le marché ne fait finalement que s’adapter pour ne pas sombrer.
Dreal autojustification ?
Nos clients s’inquiètent de plus en plus des demandes draconniennes des Directions régionales de l’environnement, de l’aménagement et du logement. Face à une situation satisfaisante sur le plan nationale, sont-elles en train d’essayer de justifier leur utilité ? Si leurs exigences vont au-delà de la loi, cela pose des problèmes de légitimité et d’égalité de traitement.
Les équipes de KERLOG mènent une veille attentive sur la législation et ses évolutions. Nos solutions vous permettent d’être parfaitement en règle et de fournir toutes les pièces justificatives nécessaires aux autorités.
Jean-Jacques Le Gall, directeur général de KERLOG
BRÈVES JANVIER 2019
EcoDDS, le gilet jaune des éco-organismes
C’est une première en France : l’éco-organisme EcoDSS s’est vu retirer son agrément par l’État, laissant la filière dans le flou total.
Les metteurs sur la marché de produits dangereux refusent les nouvelles règles de gestion de leurs déchets et les enlèvements dans les déchetteries sont tout bonnement suspendus. Amorce s’en émeut et demande à l’État d’intervenir rapidement.
Si l’État reprend effectivement la main sur le processus, il risque d’imposer une nouvelle taxe aux metteurs sur le marché, sans doute supérieure à leur contribution à l’éco-organisme.
Le CO2, c’est la vie !
Les émissions de CO2 américaines repartent à la hausse de 3,4 % en 2018. Au-delà des préoccupations liées aux gaz à effet de serre, ce chiffre indique que l’économie est bel et bien reparti outre-Atlantique, dans un pays qui connaît aujourd’hui le plein emploi.
En Europe, le marché du carbone connaît un rebond spectaculaire : le prix de la tonne de CO2 a triplé en 2018.
Cela signifie que le marché se réorganise et cela donne une certaine valeur à l’environnement.
De la complexité de faire rimer énergie et écologie
C’est un métal sur lequel il faudra compter dans les années à venir.
Destiné aux nouvelles générations de batteries pour le stockage d’énergie, le vanadium est appelé à devenir une matière première majeure dans le monde. Sa production pourrait tripler dans les années à venir pour satisfaire la demande, notamment dans l’énergie solaire ou éolien.
Une situation assez paradoxale puisque c’est pour favoriser les énergies renouvelables, au nom de la transition écologique, que le vanadium sera le plus utilisé, alors que ce métal ne se recycle pas. Du moins pas encore.
Car on le voit, lorsque le marché est mature et que la recherche est aboutie, l’homme finit toujours par trouver des solutions.
Ainsi, Veolia est désormais capable de recycler les panneaux solaires à 95 %, une première mondiale.
Certains y croient toujours
L’industrie métallurgique française n’est pas encore enterrée.
Certains y croient encore, comme le Groupe FMH, dans le Lot, qui investit 8 millions d’euros pour agrandir ses usines.
La PME mise sur la fonderie d’aluminium notamment, plus productive que l’usinage. Des pièces destinées à l’aéronautique, l’automobile et les biens d’équipement industriel.
Bonne nouvelle : plus de consommation engendre plus de recyclage.
IA : ça progresse
L’intelligence artificielle progresse dans le secteur du tri.
Veolia a ainsi équipé deux sites, Amiens et Nantes, d’un robot à reconnaissance visuelle chargé d’écarter les plastiques opaques des transparents sur le tapis roulant.
Une technologie qui amène un gain de productivité certain et réduit les postes pénibles au travail.
Mentions Obligatoires
Pour rappel, vous devez obligatoirement indiquer le numéro de TVA Intracommunautaire du client sur vos factures dans votre espace EcoREC.