Coronavirus : le pangolin, un bouc
émissaire bien facile ?
Tout proche du marché aux poissons de Wuhan d’où serait partie l’épidémie, à 1,6 km, se trouvent les laboratoires du Centre de prévention et du contrôle des maladies de la ville (WHCDC) dont le département des zoonoses est notamment spécialisé dans l’étude des coronavirus de chauves-souris.
Ces 3 dernières années, 605 individus ont été capturés pour y être étudiés. Plus loin, à 40 km du marché, l’Institut de Virologie de Wuhan dispose depuis 2017 d’un laboratoire de très haute sécurité P4 (pathogenèse de niveau 4).
Ce laboratoire de conception française, qui a reçu son accréditation P4 en présence de Bernard Cazeneuve, alors Premier ministre, de Marisol Touraine, ministre de la santé et de Mathias Fekl, secrétaire d’État au commerce extérieur, vient concrétiser l’accord intergouvernemental France-Chine de coopération en matière de prévention et de lutte contre les maladies infectieuses. Il est du même modèle que le laboratoire de l’INSERM à Lyon.
Ne serait-ce pas une erreur de ce laboratoire qui aurait répandu le Covid-19?
Le pangolin est accusé d’avoir transmis à l’homme ce virus venu au départ d’une chauve-souris. Pourquoi un problème maintenant avec le pangolin qu’on consomme par milliers de tonnes depuis des siècles ?
Nous payons bien souvent le prix d’erreurs humaines et le fautif n’est pas à chercher plus loin que dans nos rangs. Tchernobyl était une erreur humaine, l’invention de la pénicilline aussi, l’invention du carbone en tant que matériaux de construction pour la mécanique est le fruit d’une suite d’erreurs.
La gestion chinoise de la crise virale interpelle : entre le 23 et le 25 janvier,
56 millions d’habitants du Hubei étaient mis en quarantaine, dont Wuhan et ses 11 millions d’habitants. Le 4 février, près de 10 millions de résidents du Zhejiang étaient à leur tour confinés.
Pourquoi des mesures draconiennes et étendues ont-elles été imposées aussi vite ?
Les autorités chinoises disposaient-elles d’informations sur une erreur possible du laboratoire ?
De même, pour les gestes barrières, pourquoi, on a trouvé aussi rapidement comment contraindre le virus avec un simple lavage de main et une distance de sécurité ?
L’absence d’enquête journalistique sur les activités de ce laboratoire nous interroge aussi.
Tout ceci accrédite une énorme erreur humaine et, une fois de plus, le fait de taire la vérité pour ne pas nommer les responsables. Il se passe plus de choses par la bêtise des gens que par leur volonté. Pauvre Pangolin.
Dans le sillage de l’épidémie,
la crise économique
A l’heure où la Chine redémarre ses activités, l’Europe s’enfonce dans la torpeur.
Après 2 mois et demi de confinement, les autorités chinoises commencent à lever les restrictions pour les habitants du Hubei, tandis que les usines du pays redémarrent, au rythme de slogans encourageants :
« On se remet au travail et la production reprend. »…
Cette reprise est attestée par le groupe CMA CGM qui rapporte une hausse des exportations chinoises.
En Europe, le virus se propage et déborde les services de santé. L’Italie est en confinement total jusqu’au 26 mars au moins, et l’Espagne est en état d’urgence depuis le 14 mars, sur fond de tensions avec les régions nationalistes de la Catalogne et du Pays basque. L’Allemagne, elle, a partiellement fermé ses frontières ce lundi 16 mars.
La Commission européenne anticipe un impact du coronavirus de 2,5 points de pourcentage sur le PIB de l’Union Européenne en 2020, ce qui plongerait la zone en récession à -1 %. L’impact économique dépasserait les 400 milliards d’euros.
En France, certains économistes anticipent une récession de 8 % sur 2 à 3 mois, suivie d’un rebond. Plusieurs industriels annoncent déjà la fermeture de leurs usines, à l’instar de Michelin qui boucle ses usines françaises, italiennes et espagnoles jusqu’au 22 mars.
Le pays amorce son bouclage.
Autre signe d’une crise macroéconomique majeure à venir, les marchés des métaux, dont celui du zinc, plongent. Car à la différence de la crise financière de 2008, le coronavirus attaque l’économie réelle dans ses flux d’exploitation. A la paralysie industrielle des grandes économies et à l’éclatement des chaînes d’approvisionnement mondiales, s’ajoute la désorganisation des échanges. Le transport aérien (1 % du PIB mondial), le transport maritime
(2 % du PIB mondial) et le tourisme (7 % du PIB mondial) s’effondrent, soit
10 % du PIB mondial. Durant ce temps, de nombreuses petites et moyennes entreprises, feront faillite, grévant le tissu économique. Cette situation dépasse le cadre d’action des banques centrales. La rupture des échanges voit même l’or chuter.
Car les valeurs n’ont de sens que lorsqu’on peut échanger.
En temps de paix, nous entrons dans une économie de guerre.
Situation inédite et scénario digne d’un mauvais film d’anticipation.
Prenez vos dispositions. D’ici à ce que l’activité reparte, le support de KERLOG reste joignable.